La Transdisciplinarité : Manifeste
Le cas Kepler
De Wolfgang Pauli, précédé de “Les conceptions philosophiques de Wolfgang Pauli” de Werner Heisenberg, Albin Michel
Prix Nobel de physique pour ” l’invention du neutrino ” et l’un des pères de la physique contemporaine avec Niels Bohr et Werner Heisenberg, Wolfgang Pauli ne s’est jamais contenté de son activité scientifique : il voulait comprendre comment toute connaissance était possible, il recherchait avec une remarquable opiniâtreté comment penser l’unité de la matière et de l’esprit.
Dans cette quête passionnée d’un arrière-fond unifié aux mondes de la matière et de l’âme, il collabora avec le grand psychologue que fut Carl Gustav Jung et échangea avec lui lettres et idées pendant un quart de siècle.
C’est ainsi que Pauli rencontra l’alchimie dont les images le hantaient et qu’il partit à la découverte des grandes philosophies néo-platoniciennes, qui lui fournirent le thème de l'” unus mundus “, monde supra-sensible, monde de l’âme réalisée où la matière est encore spirituelle, et l’esprit déjà matérialisé.
D’où sa thèse que les grandes inventions, les conceptions scientifiques s’enracinent dans un terreau que gouvernent les archétypes, formes vides de l’inconscient et équivalents en psychologie des idées de Platon.
Dans un texte qui avait d’abord été publié avec l’étude de Jung sur la synchronicité, il applique ici les notions qui fondent l’astronomie moderne de Kepler : proche parent de Koyré ou d’un certain Bachelard, il renouvelle ainsi l’histoire des sciences et se montre le précurseur de la transdisciplinarité contemporaine. 
Dialectique du moi et de l’inconscient
De Carl Gustav Jung
Psychologie de l’inconscient
De Carl Gustav Jung, Le Livre de Poche, 1996.
C’est en 1916, trois ans après la rupture – douloureuse – avec Sigmund Freud, que Carl Gustav Jung (1875-1961) publie ce court traité, plusieurs fois réédité depuis, où il expose l’essentiel de sa pensée. Reparcourant un demi-siècle de découvertes – travaux de Charcot ou de Breuer sur l’origine psychologique des névroses, découvertes capitales de Freud concernant le « trauma » initial -, il définit avec fermeté et netteté les notions qui désormais le séparent de son maître viennois : celle de « volonté de puissance » comme moteur fondamental de l’être, non réductible à la seule libido ; et celle, devenue célèbre, d’« inconscient collectif », qui le conduira par la suite à l’étude des mythes, religions et légendes, conçus comme archétypes de l’esprit humain. Ecrit dans une langue simple et accessible, ce traité demeure la meilleure introduction à la pensée du grand psychiatre et psychologue suisse, auteur de Métamorphoses de l’âme et ses symboles.
Philosophie de l’Art Royal
De Michel Weber, les Editions de Chromatika, 2015.
On propose ici une ellipse philosophique définie par les deux foyers de l’Art Royal : l’Alchimie et la Franc-Maçonnerie. Ces trois territoires seront de plus recoupés par la psychologie analytique de Jung. Au nombre de nos conclusions, on trouve les thèses suivantes : primo, le Philosophe est l’héritier d’une tradition ascétique et gnostique ; secundo, l’Adepte n’a rien du chercheur d’or et tout du mystique travaillant à sa propre transfiguration ; tertio, l’Initié peut se réclamer de cette filiation philosophico-alchimique qui traverse les œuvres de Pythagore, Platon et Albert le Grand ; quarto, l’Analyste endosse, avec les contradictions qui sont propres à une discipline toujours en quête de notoriété scientifique, ce même héritage.
Kojiki – Mythes choisis – Bilingue avec lexique complet
De Joffrey Chassat, Editions du Cénacle, 2016.