Les états de transe ont très tôt été utilisés pour accompagner les actes douloureux avant la découverte de l’anesthésie chimique. L’histoire rapporte des cas d’amputation sous hypnose sur les champs de bataille. Au 19ème siècle, un médecin écossais James Esdaille qui travaillait aux Indes publie le premier traité important sur l’utilisation du mesmérisme (nom donné à l’hypnose de Mesmer). On parle actuellement d’état Esdaille qui est considéré comme le stade le plus « profond » de l’hypnose. Ses découvertes ayant été publiées à la même époque que la découverte du chloroforme et de l’éther pour l’anesthésie, elles sont plus ou moins tombées dans l’oubli sauf dans le courant Elmanien de l’hypnose où l’« Esdaille state » est démontrée. L’utilisation moderne de l’hypnose en anesthésie date des années 90. Le Pr Faymonville (du CHU de Liège) développe le concept d’hypnosédation qui associe de l’anesthésie locale, des doses extrêmement minimes d’anesthésiques intraveineux et de l’hypnose guidée par un anesthésiste spécialement formé.