De Joffrey Chassat

Gouvernement de soi et du monde selon Deguchi Onisaburo, Editions du Cénacle, 2018.

transe et gouvernement de soi et du mondeCollection “Autour de Ueshiba Morihei” (fondateur de l’aikido). Préface de Bruno Traversi. Deguchi Onisaburō (1871-1948), auteur prolifique, calligraphe, peintre, sculpteur, poète, potier de renom, chef de file d’une importante communauté religieuse, est le seul, avec OTANI Kōzui, à apparaître dans la revue Rekishi tokuhon 『歴史読本』 (Livre de lecture de l’Histoire) de 1993, parmi les 200 personnages qui ont changé l’Histoire du Japon, comme figure religieuse emblématique de l’époque moderne. Au début du XXe siècle, Deguchi, maître de Ueshiba Morihei, fondateur de l’aikido, est célèbre dans tout le Japon pour ses techniques de transes, et son charisme de leader. Il théorise sa pratique en mettant en relation l’art de se gouverner soi-même et de gouverner le pays, voire le monde, avec les différentes formes de possession. Ueshiba Morihei reprendra les techniques de transes, chinkon kishin no ho, de Deguchi pour les mettre aux fondements de sa pratique, l’aikido. L’étude de Joffrey Chassat est une incursion dans le monde extraordinaire de Deguchi.amazon-premium

 

Kojiki – Mythes choisis – Bilingue avec lexique complet, Editions du Cénacle, 2016.

couverture kojiki bilingue 240116Toutes les explications que donne Me Ueshiba sur son art font références au Kojiki (première cosmogonie shinto, mais aussi premier livre en langue japonaise). De sorte que sans connaître le Kojiki, il est tout à fait impossible de le suivre et d’appliquer ses méthodes. Une grande partie du vocabulaire du fondateur de l’aikido se trouve dans ces anciens contes mythologiques.
Ce livre est une sélection de huit épisodes mythologiques tirés du Kojiki auxquels fait référence Me Ueshiba. Les mythes sont donnés en version bilingue, accompagné d’un lexique complet. Ce qui permettra aux pratiquants d’aikido, débutants et anciens, de se familiariser avec le vocabulaire de O sensei.
D’une manière générale, cette chronique, la plus ancienne du pays du Soleil-Levant, datant de 712, est révélatrice de la culture japonaise en ce qu’elle permet de comprendre des croyances et des pratiques rituelles encore actuelles au Japon.
Cette version bilingue est particulièrement adaptée pour l’apprentissage du japonais : avec un lexique complet, et la lecture sur tous les kanjis. amazon-premium

 

“Propos sur la corruption d’un texte Zen – Le sabre de Takuan”, L’éducation et l’art du sabre selon Ueshiba Morihei, pp. 55-74

Toute traduction nécessite une interprétation du texte original. Cela est encore plus vrai lorsqu’il s’agit de deux langues aux origines différentes, comme le français et le japonais. Ça l’est encore d’avantage lorsqu’il s’agit de passer, non seulement d’une culture à une autre, mais aussi d’une époque à une autre ; la façon de voir le monde pour un peuple évoluant avec le temps. Le paradigme du traducteur peut-il alors devenir un frein à la bonne compréhension de la pensée de l’auteur ?
C’est sur cette possible corruption que nous nous proposons de réfléchir, à partir d’un extrait tiré de Mystères de la sagesse immobile du moine bouddhiste Takuan Sôhô 沢庵 宗彭 – texte célèbre aussi bien dans le milieu du bouddhisme que chez les pratiquants d’arts martiaux – dans lequel le maître Zen explique sa conception de l’entre-deux. Par un va-et-vient entre trois versions différentes du texte : la traduction française, celle en japonais moderne, et enfin l’original transcrit en langue classique, nous verrons que la façon différente de concevoir la relation aux choses chez l’auteur et chez les traducteurs peut entraîner un glissement du sens originel.